La conscience est un mystère.
C’est un élément fondamental de nos vies mentales : nous avons tous expérimentés le fait d’être conscient sauf dans les périodes de sommeil. Nous n’avons pas besoin de spécialistes ou de connaissances particulières pour comprendre les différences entre être conscient ou de pas l’être. La conscience aussi au centre de la question : qu’est-ce que veut dire être un être humain, et qu’est-ce que cela signifie pour moi ? Notre conception de nous-mêmes est intimement liée à nos expériences conscientes et à nos souvenirs. La conscience permet de nous différencier par rapport aux autres. Alors que nous devons interpréter nos expériences avec les autres pour leur donner du sens, nous semblons avoir une connaissance immédiate de nos propres expériences conscientes. Et la psychologie nous aide à comprendre, définir et expliquer comment nous devenons conscients et comment cette conscience se relie à d’autres phénomènes psychologiques. Pourtant malgré cette impression que la conscience ne présente aucun mystère, elle continue d’échapper à toute tentative d’explication. Cela ressemble à une savonnette mouillée : plus nous essayons de la saisir, plus elle a tendance à s’échapper.
Ce cours expose quelques-unes des questions et des débats sur la nature de la conscience pour la psychologie cognitive ou biologique. Il s’adresse surtout aux étudiants et chercheurs en psychologie.
Certains vont très loin. Ils questionnent la façon dont nous comprenons l’esprit et aussi la psychologie, les liens avec les sciences naturelles ou sociales. Beaucoup de réflexions se sont inspirées de la philosophie. En fait beaucoup des débats ont surgi à une période pendant laquelle il n’y avait pas de réelle distinction entre la psychologie et la philosophie. Nous verrons dans ce cours la façon dont la psychologie cherche actuellement à traiter des questions philosophiques et jusqu’à quel point elle y parvient. Nous nous verrons que la recherche contemporaine révèle une relation très forte entre la philosophie et la psychologie, l’une et l’autre s’enrichissant mutuellement.