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Quête de sens et rencontres initiatiques

Récemment, j’ai eu l’immense privilège de participer à un salon du livre à Bondues, un charmant village situé au nord de la France. Cet événement, fréquenté par plus de 15 000 visiteurs, était une vitrine généraliste de la littérature publiée au cours de l’année écoulée. Mon invitation à ce salon était pour présenter mon ouvrage sur la quête de sens et l’intelligence spirituelle, un travail plongeant au cœur de la psychologie transpersonnelle. Au sein de notre stand, nous étions sept auteurs, chacun explorant des thèmes variés allant du chamanisme et du mysticisme féminin à l’interprétation des chakras et à l’utilisation d’un jeu inspiré de l’arbre de vie kabbalistique. Cette diversité témoignait de notre conviction commune : les chemins vers la connaissance de soi sont multiples, permettant à chacun de trouver celui qui lui convient.

Les rencontres avec des âmes en quête de sens

Notre stand, légèrement isolé des autres, offrait un cadre idéal pour des discussions profondes et personnelles avec les visiteurs. Trois rencontres m’ont profondément marquée car elles résumaient le mal être vécue par beaucoup de nos contemporains et les réponses que la société leur proposent.

La première rencontre fut celle  avec une femme qui me confia croire que la maison qu’elle habitait depuis une trentaine d’années avait poussé son mari au suicide et provoquait son propre cancer. Des entités maléfiques anciennes l’habitaient. Devant mon étonnement face à sa décision d’y rester malgré tout, elle me répondit qu’elle avait décidé de lutter contre ces entités avec différents moyens d’exorcisme. Sur le plan psychologique transpersonnelle, je me rendis compte alors que cette femme avait surmonté deux épreuves lourdes en trouvant une explication à leur  apparition et sa lutte contre les forces négatives qu’elle pensait présentes l’avait aidé à surmonter deux tragédies simultanées. Sue le plan psychologique, peu importe que ces entités néfastes existent ou non. Le fait d’avoir trouvé du sens à l’épreuve l’avait aidée à faire un deuil et à guérir.

La seconde rencontre fut celle avec un jeune homme hyper sensible qui trouvait un refuge dans la musique. Celle-ci semblait apaiser son être intérieur et le déconnecter de la réalité. Mais il se sentait concerné par le sort de sa nièce qui partageait cette même  sensibilité mais que la mère, la sœur du jeune homme, calmait à coup de médicaments suite aux conseils d’un psychiatre. Le jeune homme se désolait de la situation et je lui ai recommandé de parler à sa sœur. Le cas de ce jeune homme m’a fait penser aux personnalités trop éloignées des normes sociétales en vigueur et que l’on soignait il n’y a pas si longtemps à coup d’électrochocs voie de lobotomie.

À la fin du salon, j’ai rencontré une femme d’un certain âge, aux longs cheveux gris, qui évoquait les figures libres et sauvages de femmes que j’ai rencontrées en Californie. Un ami et co-exposant lui avait fait un tirage de cartes basé sur l’arbre de la connaissance, révélant d’après lui une certaine désincarnation. Personnellement, ma conversation avec elle, bien que brève, m’a fait penser qu’elle cherchait sa communauté d’appartenance. J’ai eu cette intuition quand son regard triste s’est illuminé à l’évocation de ma vie nomade entre l’Europe et les États-Unis. S’était-elle trompée d’incarnation ? si oui, pourquoi  et comment échapper à cette tristesse ?

Beaucoup exprimaient un malaise et parfois de la souffrance, cherchant des réponses à leurs questions au travers de tirage de tarot par exemple ou par la recherche d’ un guide qui les aiderait dans leur moment de crise.

Cette rencontre m’a poussé à réfléchir sur la nature du mal, questionnant si les forces maléfiques sont internes, externes, ou les deux. Cela m’a renvoyé à mes propres recherches sur le potentiel destructeur inhérent à l’humain et sur la manière dont nous pouvons être influencés par des forces supérieures.

Que penser de ces histoires de vie ?

Ce que je retiens de ce salon, c’est que l’importance de cette quête de sens qui a été si bien analysée par Victor Frank, et qui est si profondément ancrée dans la psyché humaine. Sans compréhension du sens de sa vie, la souffrance s’installe. Certaines personnes cherchent ce sens en elle-même, en se consacrant à un art ou une quête mystique alors que d’autres personnes cherchent un guide qui pourraient leur donner ce sens. D’autres encore se trouvent des combats à mener ou une cause à défendre.

Bien sûr, tout cela est à relativiser en fonction de la culture ou l’époque dans lequel on vit : lorsqu’on a des enjeux de survie immédiates comme celle de se nourrir ou de s’abriter, la quête de sens devient secondaire et s’efface le bénéfice de la quête de survie. Mais, trouver le sens de sa vie et de sa mission sur terre est essentiel. Pour cela, il est important de se connaître soi-même. Il existe de nombreux outils qui permettent cette connaissance de soi : astrologie, alchimie, Kabbale sont mes approches favorites mais il en existe d’autres. Par exemple,  la psychologie somatique nous enseigne comme travailler sur le corps pour atteindre l’esprit. Ces outils ne sont que des portes d’entrée sur la psyché  humaine, des moyens de questionner l’esprit pour purifier l’âme.

Ces rencontres ont aussi suscité beaucoup de questions autour de la conscience, la notion de mal, de guérison. Il y eu aussi de nombreuses discussions autour des champs informationnels que Rupert Sheldrake appelle champs morphiques et Erwin Laszlo champs akashiques et qui se réfèrent à l’existence d’une conscience non locale dont le cerveau ne serait qu’un relai. Accéder à ce champ informationnel permet d’accéder à la connaissance de soi, mais aussi de comprendre la place qui nous est assigné en fonction de notre personnalité.

Conclusion

la participation à ce salon fut une expérience intense sur le plan des rencontres, avec les autres, bien sûr, mais aussi avec moi-même. De spectateur je suis devenu acteur. J’ai pu mettre en pratique ce que j’ai écrit au sujet de l’intelligence spirituelle : l’écoute empathique et générative, la prise de recul et le questionnement socratique, l’intuition.

Ce salon a été riche de sens des rencontres chaleureuse et des échanges qui agissait à la fois comme des miroirs ou des fenêtres de l’âme selon les discussions. Une belle expérience qui confirme le passage biblique: “Comme le fer aiguise le fer, ainsi un homme aiguise le visage de son ami.” (Proverbes 27:17). Ce verset souligne l’importance des relations et des interactions humaines pour le développement personnel et l’amélioration mutuelle. Il suggère que tout comme deux lames de fer s’aiguisent en se frottant l’une contre l’autre, les individus se développent et s’améliorent à travers leurs interactions.

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