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Explorer les Frontières de la Conscience dans un Monde Divisé

Récemment, j’ai plongé dans l’analyse complexe de la situation politico-économique en Éthiopie et en Somalie, dans le cadre de projets d’aide au développement. Cette exploration m’a une fois de plus confrontée à une réalité consternante : d’un côté, des populations anonymes souffrent et meurent de faim, de sécheresse, de maladies, ou sont déracinées, traitées comme des fardeaux superflus. De l’autre, des dirigeants politiques, animés par un fanatisme ou une conviction absolue dans la justesse de leurs idées, se livrent à des conflits sous le prétexte du bien commun.

Cette situation n’est certes pas nouvelle, mais elle revêt des formes modernes particulièrement inquiétantes. Aujourd’hui, il est presque devenu tabou de cibler des militaires dans les conflits, entraînant une augmentation des victimes civiles, réduites à de simples statistiques. Ces individus, anonymisés et objectivisés, suscitent une pitié éphémère avant d’être oubliés, nous laissant, quelque part, soulagés d’être “du bon côté”.

Un autre phénomène moderne est l’interventionnisme des nations puissantes dans les affaires internes d’autres pays, offrant conseils, financements, et soutenant parfois indirectement des dictateurs. Ces actions, souvent orchestrées via des organisations internationales dépourvues de tout contrôle démocratique, exacerbent les divisions entre les peuples et leurs gouvernants. Le fossé se creuse, la population se révolte ou se distancie de dirigeants élus, mais déconnectés de leurs besoins fondamentaux de paix et de dignité, questionnant le concept de démocratie dans les pays occidentaux

Une autre caractéristique de notre époque est l’externalisation des conflits. Les grandes puissances ne s’affrontent plus directement mais projettent leurs divergences sur des nations comme l’Éthiopie ou l’Afghanistan, transformées en arènes pour des expérimentations idéologiques ou économiques. Le dessin arbitraire des frontières, héritage du colonialisme, a fragmenté des communautés et alimenté des conflits ethniques, parfois jusqu’au génocide, au nom de divinités ou d’idéologies.

Ces cycles semblent infinis. Peut-on espérer une fin à ce système ? Certains autour de moi le croient.

Ce que nous observons à l’échelle internationale se reproduit aussi dans les groupes humains plus restreints, où émerge souvent un “chef”, assoiffé de pouvoir, d’argent, ou de territoire, quitte à anéantir toute forme de vie. Pour rompre ce cycle, il faudrait que ces leaders élèvent leur niveau de conscience, qu’ils comprennent l’inutilité de leur quête face à l’inéluctabilité de la mort. Mais changer de perspective est bien plus compliqué qu’il n’y paraît. Cela nous amène à nous interroger : est-il possible d’évoluer au-delà de nos conditionnements, ou sommes-nous condamnés à perpétuer éternellement les mêmes schémas ? Un changement de conscience est-il envisageable, et si oui, qu’est-ce qui pourrait l’induire ? Avons-nous intrinsèquement besoin de figures d’autorité, ou cette dynamique est-elle une construction sociale ?

Je suis impatiente de lire vos réflexions sur ces questions essentielles.

 

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